DOSSIER : Logiciel Libre et Open Data

Logiciel Libre

Les logiciels libres sont apparus suite à un mouvement, démarré aux Etats Unis il y a 30 ans, basé sur une philosophie de « liberté » pour les logiciels. Un logiciel est considéré comme libre si ses utilisateurs ont toute la liberté de l’exécuter, de le copier, de le distribuer, de l’étudier et de le modifier. Il n’y a aucune notion de gratuité dans cette définition.
Ces 5 libertés permettent aux logiciels libres d’être une alternative au logiciel propriétaire et permet ainsi à son utilisateur de ne pas dépendre d’un fournisseur.
La création de communautés autour de ces logiciels libres a permis de les faire évoluer  en partageant les développements et a largement contribué à leur gratuité. Un logiciel libre a des chances de perdurer et d’évoluer si sa communauté est grande et dynamique. Les utilisateurs de logiciels libres bénéficient de fait de tous ces développements.
Voici deux exemples de logiciels libres : la suite libre office (alternative au  pack office de Microsoft), la messagerie zimbra (alternative d’exchange de Microsoft) …

Par ailleurs l’expérience montre que :

  • Il est nécessaire d’avoir des développeurs qui les maitrise si on veut bâtir un système d’information à partir de ceux-ci
  • Le nombre de prestataires compétant sur une technologie libre est restreint

D’un point de vue économique, la différence majeure entre un logiciel libre et un logiciel propriétaire est qu’un fournisseur de logiciels propriétaires gagne de l’argent en vendant des licences alors que la libre diffusion des logiciels libres contrarie fortement ce modèle économique.
Aussi on voit apparaitre de plus en plus :
–    des progiciels métiers développés à partir de composants libres, certains par des communautés du monde « libre », mais également par des sociétés qui ensuite les commercialisent et les maintiennent selon un modèle « propriétaire »
–    Des sociétés qui maintiennent et font évoluer des technologies libres, s’écartant ainsi de la version libre, et de fait possèdent l’exclusivité de cette version

Un point d’attention : il ne faut pas confondre logiciel libre avec gratuiciels (freeware) ou avec « Open Source »

 

Open Data

L’ « open data » est au départ, à l’identique des logiciels libres, une philosophie qui consiste à « libérer les données ». En pratique, il s’agit de rendre publiques et gratuitement accessibles  les données numériques générés par les organismes (collectivités, état, entreprises publics ou privés). Ces données ne doivent pas être publiées en « vrac », elles doivent être structurées et accompagnées de « primitives » d’accès permettant ainsi aux internautes, qui le désirent, de développer des applications les utilisant.
Il est important de noter que, depuis des années, un volume important de données est produit, dont une partie est implicitement diffusée au public par les sites internet. L’open data offre également la possibilité de réutiliser facilement ces données en y apportant une valeur ajoutée.

Chaque organisme est libre de mettre en œuvre ou pas cette approche, néanmoins, en France, l’état a donné comme directive aux organismes publics de rendre publique gratuitement leurs données. L’idée sous-jacente étant que ces données appartiennent implicitement aux usagers. Il est entendu qu’il faut gérer cela avec discernement, et que l’on ne va pas rendre public des données sensibles (par exemple les données médicales de personnes).

Voici quelques exemples d’open data :

  • les points d’arrêt de transport et leurs horaires,
  • toutes les données liées aux trottoirs d’une ville,
  • les implantations des arbres d’une ville ainsi que leur description,
  • les pistes cyclables ….

Et quelques exemples d’applications :

  • une application qui indique aux personnes à mobilité réduite (en fauteuil) comment aller d’un point à un autre en les faisant passer par les bateaux des trottoirs.
  • Une application qui permet de positionner tous les arbres vieux de plus de 100 ans avec leurs caractéristiques (dans Paris) permettant aux touristes passionnés d’aller les admirer.

Il est a noté que cela amène la contrainte et le risque suivants :

  • Il faut obligatoirement mettre à jour les données en temps réelles
  • cela peut mettre en évidence des défaillances de l’organisme. Par exemple les données de « trottoir » peuvent mettre ainsi en exergue que la ville ne fait pas beaucoup d’effort pour le déplacement des personnes handicapées.

 

Un point d’attention : il ne faut pas confondre « open data » et « big data »

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Le Cloud Computing est représenté en 3 composantes principales. Chacune d’elle externalise avec une part variable les briques applicatives. Par ordre croissant du niveau d’externalisation.

IaaS (Infrastructure As A Service) : concerne les serveurs, moyens de stockage, réseau … Le modèle IaaS consiste à pouvoir disposer d’une infrastructure informatique hébergée. L’accès à la ressource est complet et sans restric­tion, équivalent. Ainsi une entreprise pourra par exemple louer des serveurs Linux, Windows ou autres systèmes, qui tourneront en fait dans une machine virtuelle chez le fournisseur de l’IaaS.

PaaS (Platform as a Service) : concerne les environnements middleware, de développement, de test,… Le modèle PaaS consiste à mettre à disposition un environnement prêt à l’emploi, fonctionnel et performant (logiciel serveur, base de données, stokage etc…).

SaaS (Software as a Service) : concerne les applications d’entreprise : CRM, outils collaboratifs, messagerie, BI, ERP,… Le modèle SaaS permet de déporter une application chez un tiers. Le terme SaaS évoque bien un service dans le sens où le fournisseur vend une fonction opérationnelle, et non des composants techniques requérant une compétence informatique pour l’utilisateur.